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Poétique et Politique de l’altérité

Rencontre-débat à la BU Schoelcher mercredi 11 décembre

Mercredi 11 décembre, de 16h30 à 18h30, la BU du campus de Schoelcher vous invite à la présentation de Poétique et Politique de   l’altérité. Colonialisme, esclavagisme, exotisme, 18e-21e siècles (Classiques Garnier, 2019).

Directrice scientifique de cet ouvrage collectif, Karine Bénac-Giroux, maîtresse de conférences HDR en littérature (UA) le présente comme un travail » transdisciplinaire qui explore les stéréotypes et les assignations identitaires traversant le champ de la culture de langue française depuis le XVIIIe siècle. Les auteurs interrogent la possibilité d'émergence d'altérités nouvelles ainsi que leurs ambivalences, en étudiant les formes qu'elles prennent aussi bien en Europe que dans les Amériques. »

Autres contributeurs à l’ouvrage, Jessica Pierre Louis (docteure en histoire), Erick Noël (PU histoire) et Bruce Jno-Baptiste (MCF études anglophones) prendront part aux échanges aux côtés de Karine Bénac-Giroux.

Dans un dernier temps, une courte restitution de « Toutes, tous chez RCI!", création des étudiants de l’Atelier théâtre de la faculté LSH, sera proposée à l’attention du public.

Pour accompagner la réflexion sur la question de l'alérité la BU vous propose ci-dessous quelques références bibliographiques.

Entrée libre et gratuite, venez nombreux !

 

  • Manioc – Bibliothèque numérique Caraïbe-Amazonie

La représentation de l'altérité : enjeux et complexités des images des Noirs dans les films français contemporains. Vidéo. Intervention de Daniela Ricci,

"Poétique et politique de l'altérité : colonialisme, esclavagisme, exotisme dans la littérature et les arts (XVIIe-XXIe siècles)" : Colloque international interdisciplinaire, le 12 mars 2015. Université des Antilles et de la Guyane

Il sera question d'analyser l'ambiguïté et les contradictions de ces productions culturelles essentialistes - parfois dangereusement masquées par de bons sentiments - et les comparer à d'autres types de représentation : des cinéastes noirs diasporiques francophones, tels Jean Odoutan, Dyana Gaye, Alain Gomis, Dani Kouyaté, Alice Diop, Rachid Dadjani, mettent par exemple en scène une pluralité de points de vue, par des regards multifocaux décentrés et avec des personnage complexes.

Les représentations du Noir dans la littérature, l'histoire et les arts européens et américains des XVIIIe, XIXe et début XXe siècle : discussion avec le public. Vidéo.

"Les représentations du Noir dans la littérature, l'histoire et les arts européens et américains des XVIIIe, XIXe et début XXe siècle" : Colloque pluridisciplinaire, les 27 - 28 février et 1er et 2 mars 2013. Université des Antilles et de la Guyane.

Débat entre les différents chercheurs intervenant au colloque et le public sur "Les représentations du Noir dans l'iconographie des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles".

Etre noir, «folles» et homosexuel: représentation théâtrale de l'intersectionnalité

"Poétique et politique de l'altérité : colonialisme, esclavagisme, exotisme dans la littérature et les arts (XVIIe-XXIe siècles)" : Colloque international interdisciplinaire, le 12 mars 2015. Université des Antilles et de la Guyane

Forgé par la sociologue féministe Kimberlé Crenshaw, le terme intersectionnalité tend à désigner la situation de personnes qui subissent conjointement plusieurs formes de domination : sexisme, racisme, homophobie. Il sera question ici de penser la notion de Crenshaw, et plus largement celle d'identités multiplicatives autour de deux personnages du répertoire théâtral contemporain: Jacob, l'homme à tout faire du couple d'homosexuels formé par Albinet Georges dans La Cage aux Folles (Jean Poiret-1973) et Bélize,l'infirmière-guérisseuse dans Angels in America de Tony Kushner (1996).

L'exhibition de l'altérité dans le patrimoine, le cinéma, le spectacle vivant : enjeux, limites et perspectives des spectacles exotiques d'hier et d'aujourd'hui. Vidéo. Intervention de Martial  Poirson. "Les représentations du Noir dans la littérature, l'histoire et les arts européens et américains des XVIIIe, XIXe et début XXe siècle" : Colloque pluridisciplinaire, les 27 - 28 février et 1er et 2 mars 2013. Université des Antilles et de la Guyane

L'objectif de cette conférence introductive est de mettre en débat, images de scène et iconographie à l'appui, les ambivalences structurelles des "spectacles exotiques" dans la culture française, depuis les "zoos humains" des expositions coloniales du début du XXe siècle jusqu'à leur remise en question dans différents spectacles et films à vocation à la fois artistique et politique au début du XXIe siècle en France.

 

  • CAIRN - revues en SHS (abonnés UA)

Morais, Sylvie. « À l’école de l’altérité : les arts vivants », Le sujet dans la cité, vol. 7, no. 2, 2016

Notre réflexion sur l’accueillir s’appuie sur des entretiens biographiques réalisés avec un artiste « vivant » spécialisé en théâtre. Ses performances mettent en œuvre des actions construites sur l’idée de la disparition de la dimension de l’Autre dans nos sociétés contemporaines dont parle Dominique Quessada (2007). Une destruction progressive de l’altérité, menée par un pouvoir et un corps social, qui laisse des traces : corps déchet, corps tatoué, corps blessé, corps mutilé…

 Hersent, Jean-François. « Traduire : rencontre ou affrontement entre cultures ? », Hermès, La Revue, vol. 49, no. 3

Comprendre l’acte de traduire suppose de l’analyser comme imbriqué dans des rapports de force entre des pays et leurs langues et de le situer dans la hiérarchie internationale. Ce qui oblige à rompre avec cette illusion du sens commun qui considère la traduction comme une opération supposée neutre et définie comme le déplacement d’un texte d’une langue à une autre dans le cadre d’un « échange linguistique égal », c’est-à-dire comme un transfert linéaire horizontal. La traduction pose le problème de l’inégalité linguistique…

Chalaye, Sylvie. « Artiste noir en France au XXIe siècle : paradoxe et utopie », Africultures, vol. 92-93, no. 2, 2013

Peut-on parler de cultures noires en France ? La question n’est pas sans provocation. A priori, il n’y a pas de culture ghetto en France, pas de lieu ou de théâtre dévolu aux expressions artistiques du monde noir, mais en même temps les artistes noirs sont régulièrement mis à la marge. Ce sont des créateurs à part ou affublés d’une curieuse astérisque, car on attend toujours quelque chose de ces artistes-là. Ils doivent évoquer leurs origines, avoir quelque chose à dire sur leur condition noire, leur histoire … L’artiste noir est assigné à produire de la culture noire, de l’ailleurs et, au même moment, on soupçonne de communautarisme ou de ghettoïsation les manifestations tournées vers les expressions afro-caribéennes.

 

  • OpenEdition - revues en LSHS (accès libre)

Faranirina V. Rajaonah et Odile Vacher, « Altérités et clivages en situation coloniale », Études rurales, 194 | 2014, 145-172.

Avec la colonisation, Madagascar fut, plus encore qu’au xixe siècle, une terre d’accueil pour des Réunionnais qui, en majorité, intégrèrent le service public à côté de ceux qui s’établirent à leur compte ou furent recrutés par le secteur privé. Concentrant un grand nombre de postes administratifs et présentant une diversité de situations, Tananarive offre, à cet égard, un point d’observation idéal. Exposés à la condescendance des Français de métropole et à la concurrence des Merina plus instruits qu’eux et bien enracinés dans les réseaux locaux, les fonctionnaires créoles en poste dans la capitale n’échappèrent pas à la stigmatisation.

Bernadette N. Saou-Dufrêne et Amel Djenidi, « Musées, colonialisme, indépendance : figures du donateur », Perspective, 2 | 2017

Cet article pose, dans une perspective maussienne, la question du don aux musées d’Alger sur la longue durée, de la colonisation à nos jours. Il suffit de rappeler que le premier musée fondé en Afrique le fut dans la colonie française, en 1835, pour comprendre le caractère paradigmatique du rôle des dons et des donateurs dans la formation des collections en contexte colonial.

Saskia Cousin et Thomas Apchain, « Tourisme et anthropologie : un tango de l’altérité », Mondes du Tourisme [En ligne], 12 | 2016,

L’anthropologie du tourisme n’existe pas. Certes, il y a de nombreux travaux anthropologiques sur le tourisme, mais il n’y a, a priori, ni épistémologie ni corpus théorique communs : travailler sur les sociétés locales ou les touristes, sur les entreprises ou les politiques publiques, sur les réseaux virtuels ou les micro-interactions n’implique ni les mêmes méthodes, ni les mêmes théories. Toutefois, l’absence d’un cadre épistémologique stable pour l’analyse du tourisme en anthropologie ne tient pas uniquement à ces difficultés liées à la nature polymorphe de l’objet. Ce sont d’autres facteurs que cet article entend pointer et analyser.

Laurent Aubert, « Le goût musical, marqueur d’identité et d’altérité », Cahiers d’ethnomusicologie, 20 | 2007

Par les modèles qu’elle s’impose et les frontières qu’elle se trace, toute culture établit de fait les bases d’un jugement de valeur sur les autres, qu’elle évalue à partir de ses propres critères, autoproclamés et donc autovalidés. Nous (auxquels je m’identifie) et les autres (dont je me distingue, que j’ignore ou que je rejette) sont ainsi les éléments d’un couple d’opposés, aussi irréductibles que le Bien et le Mal,