Patrimoine aux Antilles
Chaque semaine la BU du campus de Schœlcher vous propose une sélection de livres, revues, BD, DVD... à lire et à emprunter à l'espace "Découverte" dans le hall de la BU.
Cette semaine, découvrez un focus sur > « Patrimoine des Antilles »
En écho avec la 40ème éd des Journées Européennes du Patrimoine, la #BUSchoelcher vous propose cette semaine, de découvrir les multiples aspects du Patrimoine.
C’est aussi l’occasion de découvrir ou redécouvrir à l’Espace Caraïbe les collections sur le patrimoine >> http://ow.ly/QM8c30ranaC
… et laissez-vous guider à travers la sélection documentaire à l’espace découverte dans le hall de la BU
Bonne découverte !
La BU Schœlcher vous propose ces titres, parmi beaucoup d’autres, avec un lien vers le livre sur le catalogue de la BU qui vous permettra de localiser ces références dans nos rayonnages.
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Cases des îles en Pays-mêlés / Jean-Luc de Laguarigue, Patrick Chamoiseau
Eclairées par la langue de P. Chamoiseau, les images de J.-L. de Laguarigue, qui rassemblent l'habitat populaire et coloré des Antilles, de Marie-Galante à Cuba, des Bahamas à Saint Barthélémy, célèbrent tous les matériaux de fortune, tôles métalliques, boues séchées, cageots, palmes et toutes les sortes de bois, afin de sauver de l'oubli un patrimoine peu à peu effacé par le béton.
La Martinique est riche de 123 Monuments historiques.
Les plus anciens sont les roches ornées de pétroglyphes de Sainte-Luce qui datent des premières occupations de la Martinique et les plus récents sont les maisons de style moderniste réalisées par l'architecte Louis Caillat, jusque dans les années 1950, à Fort-de-France. À cela s'ajoutent d'autres édifices comme les habitations, les églises, les forts, les marchés couverts, les théâtres, les monuments aux morts ou encore les phares. Leurs richesses et diversités surprenantes reflètent l'histoire et la culture de l'île. Réalisé par les services patrimoniaux de la Direction des affaires culturelles de Martinique, cet ouvrage propose un panorama complet de ces architectures pour mieux les découvrir.
L'histoire des jardins de la Martinique a débuté bien avant la colonisation européenne de l'île et a été alimentée au fil des siècles par la venue, volontaire ou forcée, d'hommes et de femmes (et avec eux de plantes) originaires de différents continents. Pendant longtemps, ces jardins ont permis à la population locale de survivre et d'entretenir ses racines, et ces facteurs ont marqué durablement la mentalité martiniquaise. Mais ce qui influence au moins autant le comportement des jardiniers, c'est une nature hors du commun. Généreuse, fantasque, redoutable, elle se prête aux expérimentations botaniques les plus audacieuses mais peut aussi, en quelques instants, anéantir l'oeuvre d'une vie. Il n'est donc pas étonnant que la plupart des jardins martiniquais actuels soient des créations relativement récentes. Des jardins qui ont en commun avec ceux du passé, et dont le souvenir reste vivant grâce à la littérature, d'être conçus par instinct et de ne se plier à aucune règle imposée de l'extérieur. Des jardins anticonformistes, d'une exceptionnelle richesse, qui ont largement contribué à la naissance du mythe de " Madinina, l'île aux fleurs ".
- La yole ronde en Martinique : symbole d'une société en mutation / Maguy Moravie ; Moravie, Maguy (1982-....)
Inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO en 2020, la yole ronde, voile traditionnelle, est aujourd’hui l’emblème de la Martinique. Originale et spectaculaire, la yole ronde est devenue grâce à son « Tour » un sport spectacle moderne, source de nouveaux enjeux économiques, touristiques et politiques. L’engouement populaire et médiatique exceptionnel que suscite le Tour de Martinique fait de la yole ronde un véritable « attracteur identitaire » et le support de l’affirmation d’une identité martiniquaise en recomposition. Mais pourquoi les Martiniquais sont-ils si attachés à cette pratique ? Que révèle-t-elle de la société martiniquaise ? Dans une perspective anthropologique, l’auteure nous invite à (re) découvrir l’origine et l’histoire de la yole ronde, mais surtout à mieux comprendre les représentations et imaginaires qui y sont liés. Ferment d’une identité maritime, créole et martiniquaise en construction, la yole ronde se transforme en un puissant révélateur de la complexité de la société martiniquaise, passée et actuelle, confrontée aux effets d’une (sur)modernité agissante qui interroge avec toujours plus d’acuité ses assises sociales, culturelles et identitaires.
Il existe peu de régions dans le monde où une embarcation tient une place aussi essentielle qu'en Martinique. Lentement mais sûrement, la yole martiniquaise s'est imposée au sein du patrimoine de l'île. Elle a évolué avec les époques : certaines formes ont disparu, tandis que d'autres se sont maintenues, mais c'est surtout culture des marins pêcheurs qui a joué un rôle fondamental dans la pérennisation de sa pratique. Si la yole est désormais un véritable monument historique de la Martinique, elle n'a pas été la seule à écrire cette histoire : le " bois flottant ", la pirogue des Amérindiens et le gommier y ont contribué pour une large part. La yole de régate, née de la rencontre entre la yole de pêcheur traditionnelle et le désir du navigateur d'aller plus vite sur l'eau est à la croisée des chemins. C'est au final cette quête de la vitesse qui donnera sa dimension toute particulière à l'esthétique de l'embarcation ainsi qu'à sa pratique.
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La route des moulins, de la Caraïbe à l’Europe / Sous la direction de Diana Rey-Hulman, Joël Raboteur, Paul Roselé-Chim et Joseph Cornano
Au début du XVIe siècle, il existait en Europe 600 000 moulins à eau, et 20 000 moulins à vent dont la puissance dégageait 2000 millions de MGW, l'équivalent de deux tranches d'une centrale nucléaire. Érigés au coeur de l'économie de plantation de la canne à sucre, au temps de l'esclavage, les moulins eurent aux Amériques, plus précisément en Caraïbe, la même importance technique qu'en Europe. Et de part et d'autre de l'Atlantique, ils conservent une haute valeur patrimoniale, même si, remplacé par l'esclave dépossédé de tout, le meunier, propriétaire de « sa » machine, n'a pas fait le voyage. Tout en déroulant le fil de l'histoire de la traite négrière à nos jours, du tourisme mémoriel à la production énergétique, les moulins reprendront vie le long de la Route des moulins de la Caraïbe à l'Europe, dont les premiers jalons ont été posés en Guadeloupe, en Martinique, en Guyane, à Antigua, au Pérou, au Mexique et en Europe
- Le Morne-Rouge, Fonds-Saint-Denis, L'Ajoupa-Bouillon
- Le Carbet / Morne-Vert / Case-Pilote / Bellefontaine
La collection des " Itinéraires du patrimoine " – rebaptisée, en 2007, " Parcours du patrimoine " – a vingt ans d'existence et comprend aujourd'hui environ 400 titres répartis sur l'ensemble du territoire national.
Conçus comme outil d'incitation au tourisme culturel, ils invitent à emprunter des chemins inédits du patrimoine et à y découvrir toute la diversité des régions françaises. Fascicules largement illustrés, les " Parcours du patrimoine " sont destinés à servir de guides de visite (circuits topographiques ou thématiques, monographies) à l'usage du public le plus large, en mettant à sa disposition les résultats des enquêtes de l'Inventaire. Dans le cadre de la valorisation des patrimoines martiniquais, la DAC Martinique et la Fondation Clément ont souhaité s'inscrire dans cette collection pour permettre d'approfondir les connaissances du territoire par le biais d'approches urbaines et architecturales permettant d'analyser la constitution des communes de l'île, leurs patrimoines monumentaux ou vernaculaires et leurs paysages.
Le Patrimoine des communes de la Martinique, véritable recueil encyclopédique des trente-quatre communes en plus de 1600 éléments recensés, raconte les grandes et les petites histoires du territoire martiniquais. Une des missions de cet ouvrage que la Fondation Clément a souhaité rééditer et enrichir de nombreux éléments, est d'aiguiser la vigilance de tous pour préserver, conserver, entretenir et étudier les biens culturels précieux de la région.
Ouvrage de référence et beau livre, Le Patrimoine des communes de la Martinique, apporte réflexion et plaisir de la découverte. Il contribue à une meilleure connaissance, à une autre compréhension du territoire et de son histoire, et à son rayonnement culturel.
Chez les artistes caribéens, le lieu et l’œuvre, espaces en tension, s’inscrivent dans un réseau d’interrelations : la relation de l’artiste au lieu, la relation de son atelier avec le lieu, la relation singulière qui se noue de l’œuvre à son espace de création. Au sein de ces faisceaux de réseaux humains et spatiaux, les ateliers, territoires de la sensibilité, de la pensée, de l’action, de la réflexion, sont des entre-lieux, des intervalles qu’il est intéressant de questionner. L’atelier est le lieu d’exploration privilégié des œuvres, là où peut s’établir à la fois une relation privée, intime, de l’ordre du sensible, une émotion esthétique qui va précéder la réflexion, l’analyse. L’histoire des Antilles et les évènements qui ont forgé la Martinique et Cuba dans leur singularité ont conditionné l’évolution des pratiques artistiques et celle des ateliers. Le passé, l’histoire, ont-ils généré des formes particulières, atypiques d’ateliers ? Existe-t-il des pratiques d’ateliers transgressives ? Les ateliers des artistes caribéens représentent des espaces de création hétérogènes et complexes, multiformes, en évolution constante, toujours en devenir. Véritables laboratoires de poïétique, ils participent à la mise en lumière d’une pensée créatrice spécifique, intimement liée au lieu, au processus qui conduit à l’instauration de ces œuvres contextuelles, à la fois enracinées dans leur lieu et complètement engagées dans le cours du monde.
À travers une sélection de 16 sites situés sur les terrains du Conservatoire du littoral, cet ouvrage présente le dialogue incessant que l'homme a établi avec son environnement naturel en Martinique. Ces sites naturels et écologiques, emblématiques et protégés, abritent des témoins archéologiques, historiques et architecturaux qui permettent de mieux comprendre l'île et ses habitants. De ce passé riche, mais parfois complexe et douloureux, se dessine une problématique que le territoire aura à affronter pour le siècle à venir : construire un territoire qui maintienne en harmonie la nature et les hommes, en bâtissant à travers son histoire les bases de son avenir.
Un défi permanent de 1635 à nos jours
Un historique complet de la construction des routes et des ouvrages d’art de Martinique du XVIIe siècle à nos jours, tel est le thème de ce livre qui révèle les multiples obstacles qu’il a fallu vaincre au fil du temps : la nature peu clémente – relief, hivernage, séismes, etc. –, les difficultés techniques et financières de la construction, l’entretien et la réparation des voies de circulation.
Routes et ouvrages d’art sont présentés à travers de nombreux plans, cartes et photographies qui témoignent d’un progrès constant dans l’aménagement du territoire et des efforts incessants pour le confort des usagers.
Sur les photos d'Anne Chopin, photographe désormais incontournable en Martinique, Patrick Chamoiseau dresse un état des lieux du patrimoine naturel de l'île, mais revisite également la Martinique depuis le ciel, qu'elle soit naturelle, touristique, urbanisée et même industrielle. Un cri d'amour autant qu'un cri d'alerte pour prendre conscience de l'incroyable richesse de l'île, mais également de sa fragilité.
Dès 1913, la France se dote d'une législation novatrice pour conserver son patrimoine bâti et, en 1973, le fort Saint-Louis et la bibliothèque Schœlcher deviennent les premiers monuments protégés de la Martinique. C'est donc un double anniversaire que ce livre commémore avec un essai photographique de Jean-Baptiste Barret, accompagné des textes des spécialistes du patrimoine Marc Botlan, Danielle Bégot et Jeanne Cazassus-Bérard. L'inventaire de ces quarante années de protection montre la diversité des immeubles inscrits et classés, ainsi que l'évolution du regard posé au fil du temps par les Martiniquais sur leur propre patrimoine. Cet ouvrage, édité à l'initiative de la Direction des affaires culturelles de la Martinique et de la Fondation Clément, rend hommage à tous ceux qui contribuent à sauvegarder, à embellir et à faire connaître ces lieux et invite le lecteur à découvrir sous un autre angle les trésors qui ponctuent son quotidien.
La Martinique, terre de soleil, n'en reste pas moins une terre nourricière qui offre d'abondants fruits et légumes de qualité. Cet ouvrage à la fois documenté et facile d'accès vous permettra de mieux connaître leurs caractéristiques, leurs origines et leurs apports nutritifs. Vous pourrez concocter et égayer vos repas en découvrant ou redécouvrant des aliments régionaux, rares, originaux, parfois en voie de disparition.
Il est nécessaire aujourd'hui de préserver et développer cette richesse naturelle. Mangeons local, mangeons pays, quel plaisir !
Avec près de 400 cartes postales anciennes, cette nouvelle édition de Martinique d'antan est une invitation à un voyage dans la Martinique du début du siècle. L'ouvrage est articulé autour de trois grands thèmes : voyage dans les communes et les paroisses de l'île, les grandes cités (Saint-Pierre avant et après la catastrophe, et Fort-de-France) et les gens d'antan. Chaque Martiniquais pourra donc retrouver les lieux qu'il connaît - ; ou qu'il a connu - ; et découvrir ou se souvenir de la Martinique du début du siècle.
Germain Olivier (1869-1942), architecte prolifique dans son département, le Tarn-et-Garonne, a réalisé une oeuvre importante liée à la France d'outre-mer (expositions internationales. Européennes, travaux en Afrique, en Asie). En Martinique, il a construit la préfecture à Fort-de-France et la villa Aubéry à Ducos, bâtiments alliant pour la première fois des structures en béton armé et un langage issu du classicisme, devenant ainsi des constructions emblématiques de l'île.
La Maison de l'architecture de Guadeloupe a choisi de poser son regard sur la ville caribéenne. Sujet multiple, complexe, sur le plan historique, géographique, ethnique, culturel et religieux, économique, social et politique. De ces entrelacs, ces "nattages" - semblables aux racines des ficus ou des palétuviers - qui forment le tissu urbain, la m'aG a extrait quelques "fils", pour les proposer à l'analyse et à l'interprétation d'experts, de professionnels, de politiques, d'artistes, écrivains, poètes, penseurs... ou simples citoyens. Gens d'ici, d'à côté, et d'ailleurs... Les thèmes et lieux retenus comme trame de ce voyage : places publiques, espaces intermédiaires ou délaissés, entrées de villes, ont également servi de scènes et de décors aux nombreuses actions, colloques, forums et manifestations.
Trénelle-Citron : On ne va pas par hasard à Trénelle Citron. Ce quartier populaire de Fort-de-France s'est auto-construit dans les années50, principalement par une population qui venait de la campagne. Cette architecture singulière et spontanée, voire pittoresque, fait penser aux favelas et Barrios des grandes villes d'Amérique du sud........
Terres Sainville : À partir de 1920, en alignant les cases et en remblayant les rues, la municipalité de Fort-de-France entreprend d'urbaniser le faubourg des Terres-Sainville. Pendant un demi-siècle, un petit peuple nègre, mais aussi chinois ou hindou, trouvera sans l'éducation puis l'administration, le petit commerce ou l'artisanant, le possible levier de son émancipation...
Ce film s’intéresse à Trénelle-Citron, l’un des quartiers populaires et auto construit ceinturant Fort-de-France. On pourrait voir dans l’origine de ces quartiers un projet collectif, formulé ou non, mais le caractère spontané et individuel de chacune des constructions reste le plus évident. Cette sur urbanisation de la périphérie de Fort-de-France est le résultat d’une histoire faite de luttes (contre la pauvreté et pour une économie de survie, contre un système foncier inadapté et pour le droit à habiter) et d’inventivité. Il y a là une profondeur humaine et dramatique souvent, dont le « Texaco » de Patrick Chamoiseau parvient magistralement à donner l’ampleur.
Dans ce film documentaire, il s’agit surtout de raconter une quête. Celle de la liberté de (sur)vivre et, bien entendu, d’habiter, en tant qu’elle s’exprime dans la conquête de « L’En-ville » et dans l’invention des quartiers et de leurs usages. Par l’histoire et le devenir de ces quartiers, on pourra toucher à l’histoire d’une autre construction, celle d’un pays et de son peuple, obligé pour survivre de puiser dans les ressources de son imaginaire, par son incroyable capacité à adapter le réel à son projet… d’exister.
Bonne découverte de notre patrimoine !