Mois du doc 2022 : moteur !
C'est parti pour le « Mois du doc » à la BU avec une sélection de films proposée tout au long de cette 23ème édition.
Créée en 2000 à l’initiative de l’association Images en bibliothèques, avec le soutien notamment du ministère de la Culture, cette manifestation annuelle a pour but de promouvoir et d’illustrer le film documentaire- ou cinéma du réel -dans toute sa diversité. Retrouvez l'ensemble de la programmation (France métropolitaine, Outre-mer, autres pays) sur le site du MDD.
Depuis le 1er novembre et jusqu'au mercredi 30, la BU des Antilles se met en mode documentaire et vous propose, comme les années passées, selon une formule plébiscitée par les internautes, une édition 2022 entièrement en ligne via une sélection de films de qualité, à visionner à tout moment depuis chez vous ou en nomade. La sélection est disponible sous forme de liens depuis cette page web et sur les réseaux sociaux de la BU.
Pour cette édition 2022, nous vous invitons à apprécier des documentaires grand format de type 52 mn choisis parmi l’offre disponible légalement sur le web (sites de chaines publiques essentiellement, ou d'opérateurs diffusant des oeuvres appartenant au domaine public) et illustrant avec talent et créativité -par l'écriture filmique, l'approche historique ou esthétique du propos, le recours aux archives- des sujets contemporains ou se référant à l'histoire récente. A cet égard, on appréciera particulièrement le documentaire consacré aux Antillais face à la guerre d'Algérie.
Honneur aussi aux réalisations des étudiants/stagiaires des Ateliers Varan et Varan Caraïbe. Les Ateliers Varan sont des lieux de formation au cinéma documentaire créés en France en 1980 par le cinéaste et ethnologue Jean Rouch. Ils sont désormais présents partout dans le monde. Aux Antilles, la présence de cet espace de création cinématographique est assurée par Varan Caraïbe (Guadeloupe).
Les commentaires en italique ci-dessous sont tirés des sites d'où sont extraits les films ou de sites de médias.
Bon(s) Film(s) !
Programmation (cliquez sur le titre)
Le grand remplacement. Histoire d'une idée mortifère (LCP, 2022, 52 m, réal Thomas Zribi et Caroline du Saint)
L'expression s'est imposée dans le paysage politique ces derniers mois.
Éric Zemmour fait de la lutte contre le « grand remplacement » la base de son programme, les candidats Les Républicains débattent du niveau de priorité qu'il représente, les journalistes en font un objet d'interview, les instituts de sondage interrogent leurs panels représentatifs sur le sujet...
Mais que veut dire « le grand remplacement » ? D'où vient cette idée ? Et surtout quelles sont les implications de son utilisation ?
Une année dans le plus prestigieux lycée de France (2021, 51 mn)
Chaque année, de novembre à juin, une soixantaine de collégiens sélectionnés dans les quartiers sensibles de Paris et d'île de France suivent des cours tous les mercredis au très sélectif lycée Henri IV de Paris. A l'issue de cette période, seule une poignée d'entre eux intégrera la classe de seconde du plus prestigieux lycée de France. Une année pour prouver qu'ils peuvent eux aussi prétendre à « l'excellence républicaine ». Une année pour dompter leurs peurs. Marwa, Inès, Ouissal, Ounissa et Baydi, font partie des sélectionnés. Choisis parmi les meilleurs élèves de leur collège de Stains et de Corbeil-Essonnes, ils vont partager leur 3è entre leur établissement d'origine et le lycée Henri IV.
Pédale (LCP, 2019, 60 mn, réal. Sylvain Desmille)
Racontée à la première personne, en se fondant sur les expériences et les souvenirs du réalisateur Sylvain Desmille, cette auto-fiction documentaire 100% archives raconte l’histoire d’un jeune gay parisien né à la fin de la génération x, trop jeune pour avoir pu être un héros de la révolution sexuelle des années 1960-70, juste assez pour l’accomplir et tenter de la faire perdurer au moment où surgit l’épidémie du Sida. Parvenu à l’âge d’homme, il met en perspective les progrès réalisés et établit le bilan d’un mouvement social à la fois à son apogée mais qui risque de voir tous les acquis contestés par le nouvel ordre moral. À travers les images véhiculées par la télévision, ce film trans-genre analyse comment se découvre, se construit, se réalise et s’incarne une identité sexuelle, entre ligne de failles et ligne de force, entre combat personnel et combat communautaire, droit à la différence et à l’indifférence, transformation de l’insulte publique Pédale ! en titre de gloire.
Le Conseil constitutionnel en temps de présidentielle (LCP, 2022, 52 mn, réal. Serge Moati)
Le Conseil Constitutionnel, institution prestigieuse, ouvre ses portes aux caméras de Serge Moati à l'occasion des élections présidentielles. Une immersion, au coeur du Palais Royal, en un moment très fort de l'histoire de notre République. Un film fait de séquences vivantes, d'histoires vraies et méconnues sur les grandes heures du Conseil depuis sa création, d'archives et de témoignages éclairés d'actuels et anciens "Sages" sur le rôle du Conseil.
#Happy. La dictature du bonheur sur les réseaux sociaux (LCP, 52 mn)
C'est un univers merveilleux où tout le monde est heureux. Des corps parfaits, des vacances extraordinaires, des amours comblées, des maisons formidablement décorées. Et en ces temps de confinement, même la baguette de pain fabriquée maison est toujours dorée à point...Ce monde, c'est le mien.C'est le vôtre.C'est celui de la moitié de l'humanité.
Facebook, Instagram, Snapchat... nous passons des heures sur les réseaux sociaux, séduits par leur promesse : pouvoir partager notre vie et nos avis avec le monde entier.
"Les présidents et l'Outremer : De Charles de Gaulle à Emmanuel Macron, les gardiens de l'empire" (France TV, 2022, 90 min., réal. J.-M. Montali)
Ce documentaire montre et explique les hauts et les bas de la relation entre l'Hexagone et les Outre-mer sous la Ve République, sans occulter les crises et les moments de défiance
Des Antilles au djebel : les Antillais dans la guerre d'Algérie (France TV, 2021, 52 mn, réal. François Reinhardt)
Alors que les décolonisations étaient en marche, Guadeloupéens et Martiniquais ont été appelés sous les drapeaux pour faire la guerre d'Algérie. Certains d'entre eux y marquèrent leur attachement à la France en payant le prix du sang. D'autres, en revanche, s'éloignèrent de la métropole et rêvèrent d'un autre destin pour leur territoire. Pour eux, au-delà des traumatismes de la guerre elle-même, le conflit a questionné profondément leur identité nationale.