Focus sur le bonheur dans la littérature

Sélection de la semaine

La BU du campus de Schœlcher vous propose une sélection de livres, revues, BD, DVD... à lire et à emprunter sur le thème : le bonheur dans la littérature

Une certaine idée du bonheur.

Découvrez comment la littérature récente aborde le sujet du bonheur, au travers d’études sur des périodes choisies ou de romans. A voir donc, une vision du bonheur, de tous types et de tous les pays.

La BU Schœlcher vous propose ces titres, parmi beaucoup d’autres, avec un lien vers le livre sur le catalogue de la BU qui vous permettra de localiser ces références dans nos rayonnages.

 

 

Casablanca, début des années 2000. Un peintre, au sommet de sa gloire, se retrouve du jour au lendemain cloué dans un fauteuil roulant, paralysé par une attaque cérébrale. Sa carrière est brisée et sa vie brillante, faite d’expositions, de voyages et de liberté, foudroyée. Muré dans la maladie, il rumine sa défaite persuadée que son mariage est seul et unique responsable de son effondrement. Aussi, décide-t-il, pour échapper à la dépression qui le guette, d’écrire en secret, avec l’aide d’un ami, un livre qui racontera l’enfer de son couple.

Un travail d’autoanalyse qui l’aidera à trouver le courage de se délivrer d’une relation profondément perverse et destructrice. Mais sa femme découvre le manuscrit dans un coffre de l’atelier et livre sa version des faits, répondant point par point aux accusations de son mari et relisant, à sa manière incisive et percutante, leur histoire. Qui a tort, qui a raison dans cette comédie cruelle que se jouent un homme et une femme ? Question épineuse dans une société où le mariage est une institution et une époque où le bonheur conjugal est un leurre.

"Tout le monde - du moins à l'occident de ce monde - se souvient de ce fragment de vers que Horace a écrit dans son XIe Ode : Carpe diem. Cueille, extirpe, arrache le jour. Je veux comprendre ce beau vers mystérieux : pourquoi songer à cueillir le jour ? Ne vaudrait-il pas mieux vivre le moment qui passe, plutôt que l'arracher à l'intérieur des heures qui se suivent ?"

Au travers d'une méditation sur les fleurs, Pascal Quignard médite de l'aube à la nuit - et merveilleusement - sur le carpe diem : ne faut-il pas vivre l'instant plutôt que le cueillir ?

 

Vous voulez visiter l'incroyable ville de Xanadu? Connaître les secrets les plus intimes de la femme illustrée? Apprendre à cultiver des champignons magiques? Ou découvrir le monde débarrassé de toute l'humanité? Avec Ray Bradbury, vos rêves les plus fous et les plus fantaisistes, comme vos pires cauchemars, deviennent réalité : être séduit chaque jour par une femme qui n'est ni tout à fait la même ni tout à fait une autre, repousser l'attaque d'un terrifiant Tyrannosaurus rex, dialoguer avec un séduisant jeune homme qui s'appelle la Mort...

En une vingtaine de nouvelles, l'un des plus grands maîtres de l'imaginaire nous entraîne dans son univers magique et poétique... À déguster sans modération!

 

Les gens heureux n'ont pas d'histoire, c'est bien connu. Mais les familles heureuses ? Tout au long de ces seize récits qui sondent les différentes couches de la société mexicaine, l'exploration des relations familiales dans leur intimité la mieux gardée fait voler en éclats idées reçues et principes. À travers des situations qui mettent en jeu aussi bien le rapport du Président avec son fils que celui d'une femme avec l'assassin de sa fille, un curé cachant son enfant dans un village de montagne, deux frères liés par la haine, une épouse subissant par amour le sadisme de son époux, un don Juan à qui ses conquêtes rendent cruellement la monnaie de sa pièce, un général obligé de choisir lequel de ses deux fils il va sacrifier, Carlos Fuentes démontre une fois de plus sa capacité à créer des personnages dont les élans, les petitesses, les vices nous interpellent autant qu'ils nous fascinent. Avec ce livre, le grand romancier mexicain nous offre une véritable « Comédie humaine ».

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Seule, en pyjama, sur son canapé, Tracy lit, Tracy écoute.
Jeune universitaire new-yorkaise, elle lit des chefs-d'œuvre pour prouver que non, le bonheur n'est pas fade et sans intérêt, comme voudraient le faire croire la plupart des grands écrivains.

Bonne amie, elle écoute Yolanda et les autres lui confier leurs peines de cœur dues à des hommes de 15 ans de plus, 15 cm de moins, sans cheveux mais pourvus d'une épouse – preuve pour elle que non, une femme de 30 ans ne doit pas se caser à tout prix.
Jusqu'à sa rencontre avec George... qui va la forcer à quitter son poste douillet d'observatrice.

Roman. "En 1923, à Paris, le suicide d'un violoniste issu de la grande bourgeoisie juive de Saint-Pétersbourg provoque chez Véra, jeune femme qui fut son amie d'enfance, une vive agitation de la mémoire. A partir de là, alternant les images du passé avec la relation du présent, Nina Berberova raconte la vie, les épreuves, les émois de Véra, depuis l'enfance jusqu'à ce jour où elle rencontre enfin le bonheur qu'elle avait décidé de conquérir à tout prix. On trouve dans "le Livre du bonheur" l'expression d'une effervescence amoureuse qui, dans les autres romans de Nina Berberova, est souvent traitée par la litote et l'allusion. C'est pourquoi ce livre constitue un document précieux pour la connaissance de la romancière et de son œuvre." 

 

Le Ministère du Bonheur Suprême nous emporte dans un voyage au long cours, des quartiers surpeuplés du Vieux Delhi vers la nouvelle métropole en plein essor et, au-delà, vers la Vallée du Cachemire et les forêts de l’Inde centrale, où guerre et paix sont interchangeables et où, de temps à autre, le retour à « l’ordre » est déclaré. Anjum, qui fut d’abord Aftab, déroule un tapis élimé dans un cimetière de la ville dont elle a fait son foyer. Un bébé apparaît soudain un peu après minuit sur un trottoir, couché dans un berceau de détritus. L’énigmatique S. Tilottama est une absence autant qu’une présence dans la vie des trois hommes qui l’aiment.
Cette histoire d’amour poignante et irréductible se raconte dans un murmure, dans un cri, dans les larmes et, parfois, dans un rire. Ses héros sont des êtres brisés par le monde dans lequel ils vivent, puis sauvés, réparés par l’amour et l’espoir. Aussi inflexibles que fragiles, ils ne se rendent jamais.
Ce livre magnifique et ravageur repousse les limites du roman dans sa définition et dans sa portée. Vingt ans après Le Dieu des Petits Riens, Arundhati Roy effectue un retour époustouflant à la fiction.

 

« Ahem ! Bonjour, mesdames et messieurs ! Avant tout, permettez-moi de vous dire combien je suis heureux de vous voir ici ce soir, et de vous souhaiter très cordialement la bienvenue à l’Asile du Bonheur. [...] Nous sommes prêts à voir les malades. Nous les appelons les malades, mais, évidemment, ce n’est là qu’une façon de parler : ils ne sont pas malades, ils sont simplement vieux... »

On retrouve dans L’Asile du Bonheur l’une des caractéristiques essentielles de la dramaturgie d'Arden : c’est à travers une situation, donnée d’emblée, qu’apparaissent, peu à peu, des personnages définis non par leur « nature », mais par leurs rapports avec un milieu social et l’évolution de ces rapports.