Entre tourisme et migration...

Rencontre avec Olivier Dehoorne, BU du campus de Schoelcher, mardi 19 mars

La BU du campus de Schoelcher a le plaisir de vous inviter, mardi 19 mars, 18h, à la présentation de l'ouvrage "Entre tourisme et migration", paru en 2018 aux éditions L'Harmattan, co-dirigé par Rémy Tremblay, professeur de géographie à l'université TELUQ (Canada) et Olivier Dehoorne, maitre de conférences en géographie à l'université des Antilles (Martinique) et directeur de la revue Etudes Caribéennes. 

Les deux chercheurs nous éclairent ainsi sur les rapports unissant ces deux dimensions de la problèmatique des mouvements de population : " Si le concept de Lifestyle Migration a posé les bases d'un style de vie migratoire nouveau et en pleine croissance, il demeure ¬flou et peu étudié dans le milieu universitaire francophone. En effet, ces personnes sont-elles des migrantes ou des touristes ? Les deux à la fois ? Et comment traduire ce concept en français ? Ce livre offre des études de cas afin d'illustrer la complexité du phénomène. Il se veut un des rares corpus du genre en langue française à explorer les liens complexes, parfois ¬flous entre le tourisme et les migrations."

La présentation de l'ouvrage sera assurée par Olivier Dehoorne, elle sera suivie d'un échange avec le public.

Entrée libre et gratuite, venez nombreux ! 

Sur le sujet...

 

  • Hal – Archives ouvertes (travaux scientifique en libre accès)

Olivier Dehoorne. Tourisme, travail, migration : interrelations et logiques mobilitaires. Revue Europeenne des Migrations Internationales, Cnrs, 2002, Tourisme et migrations

Réalité économique établie, le marché touristique est au coeur de trajectoires migratoires variées et renouvelées dans un contexte international de plus en plus contraignant. Les lieux touristiques, anciens et émergents, constituent d'intéressants laboratoires pour analyser les logiques des mobilités contemporaines et leurs recompositions multiformes. Ils constituent des plates-formes qui reçoivent des flux de touristes et de travailleurs à partir desquelles s'établissent de nouvelles trajectoires migratoires…

Niels Martin. Les migrations d'agrément, marqueur d'une dynamique d'après tourisme dans les territoires de montagne. Thèse en géographie. Université de Grenoble, 2013.

Après un demi-siècle de tourisme de masse, les frontières installées entre « habiter » et « visiter » se fissurent de toutes parts. Les lieux touristiques attirent un nombre croissant de nouveaux habitants qui rêvent de vivre toute l'année dans une ambiance de vacances et un environnement privilégié. Ce phénomène de migrations d'agrément revêt différentes formes, que ce travail s'est attaché à mettre au jour, et s'offre à deux focales de lecture : un paradigme individuel par lequel on s'intéresse aux projets migratoires des individus, et un paradigme territorial où l'angle d'attaque sera ce que « font » les migrations d'agrément aux territoires ruraux et montagnards…

Cédric Audebert, Michel Desse. L’articulation entre migration, mobilité et construction identitaire : une nouvelle approche de l’insertion de la Caraïbe dans les réseaux de la mondialisation. Etudes Caribéennes, Université des Antilles, 2007

Aujourd’hui, les migrations antillaises ne peuvent être appréhendées indépendamment du contexte de l’inscription contemporaine multiforme de la Caraïbe dans les réseaux de la mondialisation. Géostratégie, liens politico-institutionnels et post-coloniaux privilégiés, attraction des capitaux internationaux dans des secteurs stratégiques de l’économie globale (tourisme, finance off shore notamment), dépendance vis-à-vis des marchés de l’emploi extra-caribéens, et pénétration culturelle états-unienne ont largement contribué à mettre en mouvement les populations dans le cadre de réseaux plus ou moins formalisés.

 

  • OpenEdition – revues en SHS (libre accès)

Anna Weirich et Marie Leroy, « Chercheures… en migrations ? », Hommes & migrations [En ligne], 1306 | 2014

La recherche sur les migrations ne peut faire l’économie d’une réflexion sur les conditions de son exercice. Cette exigence conduit le chercheur à interroger sa position politique et scientifique au sein du groupe social dans lequel il mène son étude. À travers l’échange d’emails suivant, deux chercheures, enquêtant respectivement au Tyrol du Sud et en Moldavie s'interrogent sur leur légitimité et leur place dans une société où elles ne sont que de passage.

Amandine Chapuis et Sébastien Jacquot, « Le touriste, le migrant et la fable cosmopolite  », Hommes & migrations [En ligne], 1308 | 2014

À l’instar des grandes métropoles cosmopolites comme Londres, New York ou Montréal, Paris commence à inscrire ses quartiers de migration dans ses parcours touristiques. À grand renfort de communication institutionnelle, les itinéraires proposés se diversifient, conduisant les touristes à la rencontre des populations immigrées de la capitale. Face à des visites nourries de clichés exotiques, des associations tentent de se réapproprier l’histoire de cette présence migratoire et la mise en tourisme de ces quartiers.

Silvia E. Giorguli Saucedo et Edith Y. Gutiérrez, « Migration et développement », Hommes & migrations [En ligne], 1296 | 2012, mis en ligne le 31 décembre 2014

Dans un contexte d’incertitude économique et politique, la migration vers les États-Unis est de moins en moins envisagée par les Mexicains comme une opportunité, phénomène qui se combine à un important flux de migrants de retour. Pour la première fois, le solde migratoire est proche de zéro. Ce nouveau scénario permet de réévaluer les modestes contributions de la migration internationale au développement local et de repenser l’impact de la migration, tout comme les défis que ces changements impliquent pour l’avenir.

Anaïk Pian, « Des frontières de la migration aux représentations de l’Europe », Hommes & migrations [En ligne], 1304 | 2013.

La proximité géographique entre le Maroc et l’Europe conduit de nombreux migrants subsahariens à tenter le passage de cette frontière clandestinement. Cependant, l’ailleurs rêvé, si proche, n’en finit pas de s’éloigner à mesure des revers de leur aventure. Les frontières de l’Europe se transforment en impasse, comme l’ont montré en 2005 les tentatives désespérées des migrants africains pour franchir en nombre les barrières de Ceuta et Melilla, les deux enclaves espagnoles sur le continent africain. Qu’en est-il, dans ce contexte, des représentations de l’Europe ?

 

  • Google Scholar – Travaux scientifiques en libre accès

Rémy Tremblay. "Voyages à Floribec. De touriste à chercheur." Rabaska, volume 11, 2013

J’ai été initié à la Floride dès l’âge de six ans, alors que mes parents séjournaient annuellement quelques semaines par année dans les motels fréquentés par les Québécois dans les banlieues de Miami, telles Surfside et plus tard Hollywood-Beach. Ces séjours m’ont emmené à faire un doctorat à l’Université d’Ottawa sur les dimensions sociospatiales qui sont à la base de la communauté de Floribec (Hollywood-Dania-Hallandale, Floride). Toutefois, je réalisais rapidement que d’étudier un terrain continuellement victime de railleries de la part des médias, de certaines couches socioéconomiques de la société québécoise et, aussi, de collègues s’avérerait un défi. J’ai accepté ce défi sans hésiter. Aujourd’hui, Floribec demeure encore une destination touristique et un terrain de recherche qui me passionne profondément, mais je dois continuellement défendre non seulement le caractère « savant » de ce foyer francophone en terre étatsunienne, mais aussi ceux qui le fréquentent comme touristes et ceux qui y ont immigré.

 

  • Manioc – Bibliothèque numérique Caraïbe-Amazonie (libre accès)

Le tourisme de croisière dans la Caraïbe : spatialisation et concentration des flux : analyse en impact financier. Vidéo. Interventions de Nathalie Petit-Charles et Bruno Marques. "The changing world of coastal, island and tropical tourism" : Conférence Internationale du Tourisme, les 27-29 janvier 2011. Université des Antilles et de la Guyane, campus de Schoelcher, Martinique

La croissance continue de la fréquentation de croisière dans l'espace caribéen constitue un fait majeur du tourisme international des quatre dernières décennies. La diminution des croisiéristes depuis 2004, la forte et stable concentration sur les dix dernières années et le basculement vers l'ouest Caribéen sont aussi les caractères essentiels de la croisière caribéenne. La répartition intra-caribéenne du flux d'excursionnistes de croisière n'a pas à ce jour fait l'objet d'analyses. L'éloignement de la Floride et le revenu des compagnies déterminent la concentration de la fréquentation des croisières dans la zone….

Table ronde : Quel tourisme pour notre territoire ? Vidéo. Interventions de Benoît Bérard, Patrick Naudin, Philippe Jalta, Gérard Ruiz, Nadia Loury, Patrick Duchel, Aurore Joris, Marcelin Nadeau, "Forum 3 - Bodlanmè : une zone de croissance durable ?", 6 et 7 juin 2013,  Université des Antilles et de la Guyane

Au cours de cette table ronde, il est entre autre question des formes de tourismes ainsi que des impacts du tourisme sur la biodiversité. Il est également question de la présentation d'un dispositif écologique sur la destination Martinique. Le patrimoine culturel et historique est présenté comme une possible voie de développement pour le tourisme martiniquais

The paradoxes of a tourism crisis : the example of the island of Martinique. Vidéo. Interventions d Dominqiue Augier et Olivier Dehoorne, "The changing world of coastal, island and tropical tourism" : Conférence Internationale du Tourisme, les 27-29 janvier 2011. Université des Antilles et de la Guyane, campus de Schoelcher, Martinique.

Etudes caribéennes. Tourismes, voyages, utopies, n° 37-38, août-décembre 2017

En parcourant le monde, l’envie de le changer dans l’espoir de le bonifier augmente. Il apparaît que l’acte de voyager est peut-être un heureux déclencheur de prises de conscience de la fureur ambiante et des injustices régnantes. Larguer les amarres c’est miser sur un nouveau cap, à passer et à dépasser. Voyager, c’est dépasser le fait de circuler pour oser partir à la rencontre, avec les hôtes et les autres. Des exilés aux expatriés, l’utopie est ainsi au voyage ce que les épices sont à la cuisine : le bon goût de l’ailleurs. Celui-ci, étrange et pimenté, révèle une saveur qui nourrit souvent l’espoir d’une autre vie.