1er Mai, Fête du travail et des travailleurs
A l'occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits des travailleurs plus communément appelée Fête du travail ou 1er Mai, la BU vous propose quelques repères bibliographiques et filmiques sur la question du travail, son histoire et sa place dans les enjeux de civilisation actuels. C'est à partir du 1er mai 1890 que la Fête du travail commence à être célébrée un peu partout dans le monde, en hommage aux combats du mouvement ouvrier. Un article ci-dessous, "Le premier des 1er-Mai", revient sur la journée fondatrice de 1886 aux Etats-Unis qui a inspiré la Fête du travail. En complément, des ouvrages et DVD sur ce thème sont disponibles dans le hall de la BU du campus de Schoelcher durant toute la semaine du 3 mai.
Bonne lecture !
Sur le sujet
Arte
Le temps des ouvriers (2020). Excellent documentaire sur l'histoire et la condition des ouvriers, des débuts de l'ère industrielle à nos jours. Avec un commentaire de Bernard Lavilliers.
Vive le travail. Documentaire (2020).
Portraits de 8 citoyens européens au travail. Tourné juste avant le premier confinement, ce documentaire en deux parties, qui donne à voir une variété de situations et de conditions professionnelles en France, en Allemagne et en Grande-Bretagne, souligne combien la crise du Covid a remis au cœur des interrogations la question du sens au travail et de son devenir, au-delà de la seule rentabilité économique.
Google Scholar - travaux scientifiques en libre accès
Lampert, Nicolas. « Le premier des 1er-Mai »
Le 1er mai 1886, lors de la journée internationale pour la réduction de la journée de travail à 8 heures, des centaines de milliers d’ouvrier·es lancent une grève d’ampleur à travers le pays. Deux jours après, alors que le mouvement se poursuit, une bombe explose sur la place de Haymarket à Chicago en plein affrontement entre les manifestant·es et la police venue les réprimer. Un policier est tué par le souffle, sept autres dans la bataille rangée qui s’en suit. Quatre anarchistes sont alors pendus.
Alban Bargain-Villéger, « Idéologiquement inacceptable : Le 1er mai en Europe vu du Canada (1889-2002) », Études canadiennes / Canadian Studies [En ligne], 83 | 2017
Cette étude explore les perspectives de la presse écrite canadienne sur quatre 1er mai européens emblématiques : la fusillade de Fourmies (1891), le « mai sanglant » de Berlin (1929), le 1er mai 1968 en France et en Allemagne et les manifestations anti-extrême droite de 2002 à Paris et à Berlin. Le présent article analyse les ruptures et les continuités dans la couverture médiatique de ce rituel peu répandu dans la culture politique canadienne.
Maldidier Denise. Miguel Rodriguez, Discours et représentations du mouvement ouvrier. Le 1er Mai. In: Mots, n°10, mars 1985. Numéro spécial. Le nous politique, sous la direction de Annie Geffroy . pp. 235-237. Présentation de la thèse : "Discours et représentation du mouvement ouvrier : le 1er Mai".
Cairn - revues en SHS (usagers UA)
Scouarnec, Aline. « Crise sanitaire et transformation du travail : les conséquences pour les équipes RH », Management & Avenir, vol. 120, no. 6, 2020
Les managers ont dû gérer cette situation inédite et bien souvent faire preuve d’innovations managériales et de compétences en résilience et en adaptabilité entre autres. Parmi les pratiques managériales innovantes, on peut citer entre autres les dispositifs d’évaluation à distance qui « renversent » les pratiques traditionnelles de contrôle et de surveillance.
Gilbert, Patrick, Emmanuelle Gurtner, et Marion Soulerot. « Piloter la performance : sens et non-sens du travail », @GRH, vol. 38, no. 1, 2021
Le pilotage de la performance se diffuse dans tous les secteurs de la société. Les établissements publics ne sont pas à l’écart de ce mouvement qui marque la « nouvelle gestion publique ». L’impératif de modernisation, justifié par des contraintes externes visant à limiter le gaspillage des ressources, par la rationalisation des fonctionnements et la responsabilisation des acteurs, se traduit par différentes formes d’évaluation systématique imprégnées de « culture du résultat ». Ces pratiques s’appuient sur une instrumentation sophistiquée dont la mise en œuvre est souvent problématique, ce qui soulève de vives controverses sur leur bienfondé.
Bouderbala, Amel, et Sinda Ben Sedrine Doghri. « La souffrance au travail conséquence d’un management paradoxant : cas des enseignants chercheurs et des soignants dans le cadre du New Public Management en Tunisie », Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. vol. xxvi, no. 67, 2021
Cet article vise à comprendre, dans une perspective de sens (perte / quête / construction), comment réagissent les acteurs au système de management paradoxant qui mène à la souffrance au travail. L’étude a eu lieu dans le contexte post révolution tunisien avec pour cas deux activités professionnelles : enseignants chercheurs en université et soignants en hôpital, relevant d’organisations publiques gérées dans le cadre du New Public Management.
Zancarini-Fournel, Michelle. « Les formes de contestation du travail dans les années 1968 », Travailler, vol. 36, no. 2, 2016
Cette contribution étudie comment la contestation du travail dans les années 1968 n’a pas vraiment été abordée dans la discipline historique avant 1995, date à partir de laquelle les études sur les répertoires d’action au cours de la grève de mai-juin 1968 et les années suivantes se sont multipliées. Aux occupations et aux comités de grèves du printemps 1968, largement contrôlés par les directions syndicales, mais où apparaissent des figures nouvelles – femmes, immigrants, cadres parfois – ont succédé des actions spécifiques dans les ateliers contestant la hiérarchie et l’organisation du travail, grèves-bouchon qui bloquent l’ensemble de la production d’une entreprise.
HAL - Archives ouvertes CNRS
Florence Cros. Les salariés âgés face aux transformations digitales du travail : du rôle de l'environnement socio-technique dans le développement de l'activité. Thèse, Psychologie. Université de Lyon, 2017
Les salariés vieillissent et devront vieillir dans des environnements de plus en plus médiatisés par les TIC. Or, les difficultés des salariés les plus âgés à s’adapter aux changements techniques et technologiques sont connues et démontrées aux dépens des ressources mobilisées par ces salariés de façon à ce qu’ils continuent à « bien faire » leur travail. Dès lors, notre thèse vise à interroger les effets des nouvelles technologies sur l’activité des salariés âgés ainsi que les conditions sociotechniques qui permettent l’acceptation des TIC par ces salariés âgés.